UNE CONSULTATION

Le diagnostic ostéopathique

La démarche ostéopathique n’est pas l’application de protocoles pré-établis. L’ostéopathe effectue un diagnostic de chaque patient pour déterminer le traitement le mieux adapté.

C’est la raison pour laquelle, une grande partie de la consultation est consacrée au questionnement et à l’examen physique du patient.

Ne soyez pas étonné si votre praticien vous pose des questions qui vous semblent éloignées de votre problème, ou s’il va regarder, toucher, mobiliser des régions de votre corps qui ne vous font pas mal.

Pour comprendre votre trouble fonctionnel, et le relier aux structures en dysfonctionnement, l’ostéopathe a besoin de faire :

Un interrogatoire précis durant lequel il vous questionnera sur votre motif de consultation, vos antécédents, vos bilans radiologiques et de santé (qu’il vous faudra amener lors de vos consultations)

 

Un diagnostic palpatoire pour analyser les mouvements de vos articulations,  la souplesse de vos tissus…

 

Un diagnostic ostéopathique, qui consiste à relier vos symptômes et les restrictions de mobilité qu’il a mis en évidence, afin de déterminer la cause de votre problème.

 

Un diagnostic d’exclusion (parfois appelé diagnostic négatif) pour mettre en évidence d’éventuelles pathologies organiques qui nécessitent alors en priorité, une intervention médicale ou chirurgicale.

 

Ce n’est qu’à l’issue de cette démarche que l’ostéopathe pourra entreprendre un traitement.

Le traitement ostéopathique

L’ostéopathe choisit la technique la mieux adaptée et la plus confortable pour chaque patient, en fonction de son âge, de sa morphologie et de la zone du corps à corriger.

 

Différentes techniques sont utilisées lors d’une séance d’ostéopathie.

Les techniques structurelles

Ce sont des techniques à visée articulaire, agissant localement sur la dysfonction elle-même. C’est par exemple le geste de correction sur une entorse qui fait cesser le spasme musculaire et permet de retrouver la mobilité de l’articulation.  Ces techniques sont toujours réalisées en douceur, en restant dans les limites physiologiques de l’articulation. Plus la mise en tension sur l’articulation est précise, plus la force appliquée est minime. 

Elles sont de 2 types :

– Le travail articulaire : le praticien va mettre l’articulation en tension (toujours dans ses limites physiologiques) et va chercher à lui faire regagner de la mobilité en «poussant» cette dernière. Il peut éventuellement effectuer un travail rythmique.

– Les techniques de «trust» ou technique HVBA (haute vélocité basse amplitude) : le praticien va mettre en tension l’articulation et lui imprimer une impulsion rapide mais de faible amplitude de façon à libérer les structures. C’est lors de ces techniques qu’il peut y avoir un bruit articulaire (sorte de craquement : une petite bulle d’air s’est échappée de la cavité articulaire) indolore.

Les techniques viscérales

Tous les organes situés à l’intérieur d’une cavité (abdomen, thorax, loge viscérale du cou…) ont le nom de viscère.

Ces viscères communiquent entre eux, et avec le reste du corps par différents moyens (continuité l’un par rapport à l’autre, ligaments, aponévroses, veines, artères, canaux biliaires). Si l’un d’eux a perdu de la mobilité (infection, chirurgie…), cela peut se répercuter sur le reste du corps.

Les techniques viscérales vont permettre (à l’aide d’appui sur le ventre…) de redonner de la mobilité à l’organe.

Les techniques «crânio-sacrées»

Le traitement crânio-sacré est une spécificité de l’ostéopathie. Il est très utilisé pour les nourrissons dès la naissance. 

Le travail de l’ostéopathe va être de redonner un maximum de mobilité aux os du crâne ainsi qu’au couple que forment le crâne et le sacrum par l’intermédiaire de la dure-mère.

 

Ces techniques sont souvent utilisées suite à des traumatismes de type : «chute sur les fesses», accident de voiture, dépression.

Les techniques fonctionnelles

Par l’intermédiaire de points d’appuis et de différentes structures (notamment les fascias) l’ostéopathe va permettre d’aider le patient à se corriger. Même si ces techniques sont d’une extrême douceur et que le patient doit être relâché au maximum, une aide participative pourra lui être demandée (respiration plus ou moins forte, apnée, emmener le regard d’un côté…)

Les techniques myotensives (ou techniques d’énergie musculaire)

Lors de ces techniques, le patient est actif à 100%. Ce sont des techniques de contracté/relâché qui vont être utilisées de façon à faire gagner les muscles en souplesse. Elles sont très indiquées lors de phases inflammatoires importantes ou lorsqu’un manque de souplesse flagrant est décelé.

Les conseils

A la fin de la consultation l’ostéopathe peut, s’il le juge nécessaire, vous donner quelques exercices, conseils d’hygiène de vie ou vous orienter vers un autre thérapeute.

L'après séance

A la suite d’une séance d’ostéopathie vous pouvez vous sentir fatigué, c’est normal le corps travaille !! Vos douleurs peuvent même s’accentuer durant quelques jours. Cela s’explique par le fait que l’ostéopathe a donné à votre corps de nouveaux points de repère, laissez votre corps travailler ! Le corps humain est complexe, nous ne sommes pas tous égaux face à la douleur, et nous ne réagissons pas tous de la même manière, c’est pourquoi certains pourront ne ressentir aucun effet secondaire ou sur quelques heures seulement, tandis que d’autres le vivront plus longtemps.

Dans tous les cas un temps de repos (sans effort physique important) de 48 heures minimum est conseillé.

* Un suivi ostéopathique ne remplace en aucun cas un suivi régulier chez le médecin généraliste, le gynécologue ou autre spécialiste. Elle est un complément au suivi médical classique, et ne prétend nullement s’y substituer.